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Late Bloomer so what

#Episode15 45 ans is the new 35.

By janvier 2, 2025No Comments

parce que n’en déplaise, on ne « vieillit » jamais vraiment.

Voilà sur quoi je tombe en premier , en tapant sur Google : “Avoir 45 ans pour une femme”

c’est l’âge où les premiers bobos et signes de vieillissement apparaissent : nous perdons en souplesse naturelle, et c’est le moment où nos muscles se relâchent si on ne les entretient pas. À partir de 45 ans, une femme doit impérativement avoir une activité physique, quasi quotidienne !

NON. MAIS. AU-SE-COURS.

Déjà, je me demande à quoi ils font référence en parlant de “bobos”, vieillir (et donc avoir des rides) n’est pas une maladie. Et il ne faut pas attendre d’avoir 45 ans pour faire du sport et de l’exercice régulièrement.

Je vais donc essayer de rétablir la vérité. Et de rassurer les plus jeunes qui me lisent.

Avoir 45 ans est un tournant important certes, mais inutile de se mettre la pression. Il n’est jamais trop tard pour entreprendre des changements si vous en avez envie. Et encore heureux.

Il y a aussi plusieurs façons de vieillir, comme il y a différentes manières de vivre sa jeunesse.

Moi par exemple, je vis comme si j’avais encore 20 ans mais avec la maturité émotionnelle de quelqu’un de plus de 40 ans.

Je sais ce que je veux, ce que je ne veux pas/plus, j’ai commencé un long travail sur moi un peu après mes 30 ans, je me sens plus forte, je suis de moins en moins en “auto survie”, je ne m’empêche pas d’avoir de nouveaux projets, professionnellement je suis très rarement dans la routine parce que c’est ce qui me convient, cependant, je continue de traîner au lit les week ends, j’ai un compte Netflix et Amazon pour avoir deux fois plus de choix, je n’ai pas d’enfants et je m’en réjouis tous les jours, j’utilise les termes “daron et daronne” parce que je trouve que ça sonne bien, je n’ai pas de PEL ni de projets d’achats immobiliers, je n’ai jamais eu de voitures, je peux m’enfiler un paquet de chockobons et parfois, les goûters des gamins à l’école me font de l’oeil, je ne sais pas cuisiner, je lorgne sur les mecs plus jeunes, je suis la première à créer des tricounts mais ce n’est pas pour autant que je suis toujours raisonnable niveau dépense quand je voyage, bref, je ne coche pas vraiment de cases car je ne suis pas une putain de To Do List.

Et j’utilise cette sagesse tel le Dalaï-Lama pour prendre des décisions éclairées, que ce soit dans ma carrière, mes relations ou ma santé. Déjà, en terme d’alcool, je ne bois presque plus que du vin nature. Oui, la méthode des petits pas. Blague à part, je n’ai pas envie de dire qu’en vieillissant, je suis devenue plus raisonnable, car ce n’est pas tant ça qui a changé, c’est plutôt que je suis bien plus attentive à mes ressentis, j’essaie de moins intellectualiser et de re-donner une place centrale à mon corps. Alors, je ne suis pas toujours des plus régulières quant à ma pratique du Pilates, mais je suis consciente qu’il faut je sois patiente avec moi-même.

Et évidemment qu’il est essentiel de prêter attention à sa santé, mais il ne faut pas attendre 45 ans pour le faire. Faire des bilans de santé réguliers, avoir une alimentation équilibrée, un bon sommeil et pratiquer une activité physique devraient être des priorités dés l’adolescence. Ce sont des remparts contre la dépression, l’isolement, l’anxiété etc. D’ailleurs, prendre soin de soi devrait être inculqué très tôt à l’école. Je suis certaine que l’on vivrait dans un monde plus apaisé.

Sinon, à 45 ans, je sais mieux m’entourer et cela découle bien sûr de mon introspection. Bye Bye la toxicité. Je suis aussi à un âge ou malgré tout ce que l’on peut entendre, je créé de nouvelles amitiés, elles sont différentes, plus posées et réfléchies, mais elles existent et sont de formidables ressources pour cultiver mon bien-être. J’ai réellement compris à quel point mon environnement était un outil de co-régulation, et pas des moindres.

On me dit souvent que j’ai de la chance et de bons gênes car physiquement, je fais beaucoup plus jeune que mon âge (de nouveaux collègues me donnaient justement 35 ans) (rapport à mon titre) et j’ai longtemps pensé que cela me rendait illégitime pour parler de la notion de vieillesse, comme si j’étais un cas à part. Mais à vrai dire, je ne suis pas une exception, c’est simplement que j’ai toujours été ma priorité et je n’ai jamais fait de fixette sur mes marques apparentes de vieillesse. Je sais bien que de nombreuses femmes le vivent différemment et difficilement, je ne les juge pas parce que c’est la société qui a fait du culte de la jeunesse une obsession, mais je trouve cela triste de se lancer dans un combat “anti-âge” alors qu’il suffirait d’accepter que son corps évolue et que même si on n’est pas toutes logées à la même enseigne, se comparer ne fait qu’alimenter le sentiment de mal-être. Et finalement, quand on se focalise sur son âge, on en oublie l’essentiel et on finit par passer à côté de sa vie.

Au mois de janvier, j’aurai un entretien de mi-parcours par rapport à mon nouveau poste, pour faire un premier bilan et discuter de mes projets et mes aspirations quant à ma place au sein de la collectivité, contrairement à des collègues, je ne suis absolument pas stressée, je sais que ma position actuelle me plaît, je ne cherche pas à me fondre dans un moule, j’aime laisser des portes ouvertes et prendre un an de plus ne changera rien à l’affaire.

Autant vous dire que mon ambition personnelle est à la hauteur de mes 45 ans à venir, mûrie et réfléchie.

PS: Je n’oublie pas qu’il existe des femmes en pré-ménopause et qui vivent l’enfer. A travers cet article, je voulais aborder de manière légère la quarantaine, pour rappeler que vieillir n’est pas une fin en soi et ne se résume pas à des bilans sanguins et des rendez vous gynécologiques.

 

Prenez soin de vous.


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