0
Voyages

Je suis retournée au Canada, à Montréal.

By juillet 15, 2024One Comment

Fin septembre 2023, je suis rentrée « chez moi ». Après 9 ans d’absence, et une renonciation (douloureuse) de ma résidence permanente, je pouvais – sans risque d’être bloquée à la frontière – aller au Canada.

Je suis partie avec des paillettes dans les yeux mais la gorge nouée, je me suis demandée si je n’allais pas être déçue en arrivant là-bas, parce que l’on idéalise souvent ce que l’on a quitté, et j’aime tellement le Canada que j’avais cette peur affreuse de m’y sentir comme une étrangère, mais bien sûr, dés que j’ai foulé son sol, j’ai balayé rapidement cette angoisse.

J’ai retrouvé mes habitudes, mes adresses préférées, j ‘en ai découverte d’autres, j’ai pris le métro, le bus, et j’ai fait tout ça avec une aisance qui ne trompe pas, ce pays m’appartiendra toujours un peu. Beaucoup même.

Et puis, Montréal n’a jamais failli à ce que je venais chercher ici, c’est-à-dire moi. Alors c’est vrai que c’est à Toronto que j’ai vécu le plus longtemps, mais j’avais besoin de tourner cette page Canada  en allant là ou tout a commencé, c’était donc un retour très symbolique. Et important.

Dans cet article, je ne vais pas rentrer dans tous les détails de ces retrouvailles, car c’est éprouvant d’écrire le tout, d’écrire ce bout de vie si particulier, et je le fais surtout pour moi, car je sais que j’aimerai relire mes mots un jour, comme une preuve que je n’ai pas rêvé cette vie là.

Like a sweet reminder.

J’ai logé chez une copine, Emeline, qui m’a prêté son appartement pendant que de son côté, elle passait ses vacances en France.

C’est drôle car je suis un peu responsable de son expatriation au Canada, et je suis heureuse de voir qu’elle s’y épanouie, et j’étais un peu envieuse aussi , parce que forcément, on a un lien spécial avec un pays adoptif choisi, et puis on est habité par ce sentiment de nouveauté qui perdure quelques années, et c’est tellement rafraîchissant car chaque jour, chaque mois, chaque année apporte son lot de découvertes.

Like a continuous new life.

Par contre, je suis bien incapable de vous dresser une liste exhaustive des choses à voir et à faire, y en a tellement, tout est cute ici, alors je vous invite à prendre le temps, à rentrer dans chaque coffee shop, bar, restaurant et boutique qui vous font envie, laissez-vous porter par la ville, croyez-moi, elle ne vous laissera pas tomber.

Like a dear friend.

Ma bestie Luz qui habite à Toronto, est venue me voir le temps d’un week end, et c’était comme si je n’étais jamais partie, on s’est raconté nos vies autour de verres de vin et on a fait ce que l’on faisait de mieux quand je vivais là-bas : bruncher.

J’ai revu aussi mon amie Afaf, expatriée française qui est devenue canadienne, elle m’avait donné rendez-vous chez elle et quand je suis descendue du bus, j’ai entendu : « Jasmin ! » (prononcé en français) (comme un surnom qui n’en est pas un), alors j’ai levé la tête, elle était à son balcon, et on s’est dit bonjour comme si on s’était vues la veille alors que ça faisait au moins 5 ans, mais qui compte ?

Et puis…mon dernier soir s’est terminé avec elle et auprès de ces potes québécois que nous avions rencontré dés notre arrivée à Montréal, quand j’ai immigré en 2006. Seize ans plus tard, nous voilà dans un bar karaoké à Mont Royal, à reprendre les conversations là ou on les avait laissées, en faisant de courtes pauses pour chanter, et c’était vraiment la meilleure façon de terminer ce voyage.

Like a sweet good bye.

Encore une fois, j’ai quitté le Canada pleine de gratitude, en ne retenant pas mes larmes dans le bus qui m’amenait à l’aéroport, et je me suis demandé quelle sorte de vie j’aurais eu si je n’étais pas rentrée en France, mais j’ai appris à vite oublier les « si » , car ils biaisent nos ressentis, alors j’ai frotté ses larmes de joie et j’ai souri très fort, comme pour chasser les doutes et surtout, tourner cette belle page de huit ans de vie canadienne.

Montreal, merci.

Yours always

J’ai marché et avalé des kms de manière boulimique, j’avais besoin de me nourrir de cette ville, de ses ruelles fleuries, de ses maisons colorées, de ses parcs, de ses cafés, de sa créativité, de son street art, de sa tranquillité, de sa bonne humeur, de sa tolérance, de son civisme et ça me rassure que des lieux comme ça existent et le Canada m’apaisera toujours, alors j’ai suivi les pas de mon passé, sans nostalgie mais plutôt avec une grande reconnaissance, parce que c’est là-bas, à 26 ans, que tout a vraiment commencé et que j’ai « grandi » en sécurité, en osant voler de mes propres ailes.

A vous aussi, je vous souhaite de vous promener à travers vos souvenirs avec le sourire aux lèvres.


En savoir plus sur sacreejasmin

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

One Comment

Leave a Reply

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.